Em Junho passado, ocorreu um golpe de estado nas Honduras, que depôs um presidente eleito. A comunidade internacional condenou-o unanimemente. Os golpistas engendraram um poder de facto que não foi reconhecido. Hoje, realizam-se eleições presidenciais sem que o Presidente legítimo tenha saído da Embaixada do Brasil, em Tegucicalpa, para reocupar o seu lugar de Presidente da República, apesar de uma negociação esquisita, abençoada pelos USA, ter parecido apontar para o contrário. Os USA , apoiados por um pequeno grupo de países latino-americanos, consideram as eleições, em si próprias, uma solução. A maior parte dos países latino-americanos, com o Brasil à cabeça, não aceita os seus resultados sem prévio restabelecimento da normalidade democrática.
Não menosprezo a importância que tem para o povo hondurenho a resistência aos golpistas, mas quero salientar que este problema se projecta muito para além dele. De facto, o modo como for resolvido vai mostrar até que ponto é real a novidade Obama na política dos USA para a América Latina. Vai revelar até que ponto é autêntico o repúdio internacional de qualquer golpe de estado que derrube um regime democrático.
A União Europeia parecece hesitar, mas tem-se revelado menos complacente para com os golpistas do que a administração americana. Numa preocupante revelação da sua natureza mais funda, o Partido Popular Europeu enviou, no entanto, três deputados europeus, para observarem o decorrer das eleições, a convite dos golpistas. E não esqueçamos: oPPE é o partido dominante na União Europeia.
Portugal como anfitrião da Cimeira Ibero-Americana, que começa em Lisboa amanhã, viu-se colocado no centro do furacão. O governo português vai estar no centro deste drama internacional numa conjuntura crucial. Já deslizam no espaço mediático informações que apontam para uma solução ambígua que recairia sobre a responsabilidade principal do governo português.
Espero bem que o governo do PS não esqueça que muito mais importante, do que qualquer diplomacia de transigência, que procure evitar embaraços conjunturais, é o imperativo ético-político de um repúdio frontal e intransigente de qualquer golpe de estado que derrube uma democracia.
Para ajudar a compreender o que está a passar-se nas Honduras , contextualizando o que acabo de escrever, vou trancrever um texto, publicado no jornal francês "Le Monde" de 28/11/2009, da autoria do seu enviado especial a Tegucicalpa, Jean-Michel Caroit, intitulado "Au Honduras, la tenue du scrutin présidentiel est déjà une victoire pour les putschistes" . Eis o texto:
Les putschistes voulaient y voir une solution à la crise que vit le Honduras depuis cinq mois. Les partisans du président déchu, Manuel Zelaya, dénonçaient, en revanche, et avant même sa tenue, le scrutin présidentiel du 29 novembre. Un scrutin placé sous le signe de la peur et ne servant, selon eux, qu'à légitimer le coup d'Etat du 28 juin. "Je crains des violences", confiait ainsi Martha Cabrera, une étudiante infirmière qui, à moins de deux jours du vote, avait bien l'intention de grossir les rangs des abstentionnistes.
Assis dans le Parque Central de la capitale, Julio César Lopez, 91 ans, était, lui aussi, déterminé à rester chez lui. "Les principaux candidats (le favori, Porfirio Lobo, et Elvin Santos, tous deux de droite) ont appuyé le coup d'Etat (contre Manuel Zelaya) et les putschistes utilisent la violence contre la population", expliquait-il.
Dans un petit parc jouxtant le Parlement, une centaine de partisans du président déchu scandait le dernier mot d'ordre de la "Résistance" : "Couvre-feu populaire le jour des élections." "Nous allons boycotter", lançait Nelson Javiera, un vendeur ambulant.
Aucun des deux présidents se disputant le pouvoir n'était en fonction dans les jours précédant les élections. Le chef de l'Etat constitutionnel, Manuel Zelaya, était toujours enfermé à l'ambassade du Brésil, encerclé par un imposant dispositif militaire.
Quant au président de facto Roberto Micheletti, il avait pris une semaine de congés "pour que les élections puissent se dérouler tranquillement". Du coup, l'armée semblait diriger le pays. Dans les rues, les soldats en tenue de combat étaient omniprésents. Environ 30 000 militaires, policiers et réservistes avaient été mobilisés.
Sur les écrans des chaînes de télévision appartenant à quelques familles putschistes, les hauts gradés, en treillis, se succédaient pour rassurer la population. "Les patrouilles sont là pour vous protéger", assurait le colonel Saul Orlando Coca. "Un travail d'intelligence a été réalisé pour neutraliser les fauteurs de troubles", expliquait le commissaire Hector Iban Mejia.
"Nous avons observé un climat de peur et une augmentation du harcèlement contre les opposants au régime de facto et contre les médias favorables au président Zelaya, comme le Canal 36 de télévision", soulignait Javier Zuñiga, d'Amnesty International. "Nous sommes particulièrement préoccupés par la récente acquisition par le régime de facto de 15 000 grenades lacrymogènes, utilisées de manière excessive et dangereuse au cours des derniers mois", ajoutait-il.
Avant même le résultat du vote, la tenue des élections sans retour de "Mel" Zelaya au palais présidentiel était une victoire pour Roberto Micheletti. Par son entêtement et ses manoeuvres dilatoires, il a eu raison de la condamnation, dans un premier temps unanime, de la communauté internationale. Redoutant de voir le Honduras entrer dans l'orbite du président vénézuélien Hugo Chavez, l'armée et les patrons honduriens ont soutenu le putsch, malgré les sanctions internationales et la suspension des visas américains.
Le changement de position de Washington, acceptant le scrutin sans, préalablement, rétablir M. Zelaya dans ses fonctions, a conforté le régime de facto. Mais il a créé un malaise dans les relations entre les Etats-Unis et la plupart des pays latino-américains, dont le Brésil, l'Argentine et le Chili qui ont annoncé qu'ils ne reconnaîtraient pas le résultat du vote.
Sa validation dépendra de l'opinion des observateurs internationaux, a dit Washington par la voix du nouveau secrétaire d'Etat adjoint pour l'Amérique latine, Arturo Valenzuela. Mais ni l'Union européenne, ni l'Organisation des Etats américains, ni le Centre Carter, experts en la matière, n'avaient envoyé de mission. La plupart des quelque 300 observateurs internationaux, parmi lesquels un contingent d'exilés anti-castristes, avaient été invités par le gouvernement de fait." [Jean-Michel Caroit]
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